Clubs échangistes : qui sont les morts-de-faim ?
C’est un terme péjoratif largement utilisé dans le milieu libertin. Oui, mais qui sont réellement les morts-de-faim et sont-ils vraiment les plaies des clubs échangistes que certains décrivent ? Nous sommes partis à leur rencontre et à celle de leurs détracteurs.
reportage et point de vue personnel par Esther et Franck
Il n’est que 23 heures. Tout le monde fait plus ou moins connaissance. on boit un verre au bar du club échangiste. On tortille du popotin sur la piste de danse. Tous les couples semblent s’amuser, et s’exciter en prévision d’une soirée qui s’annonce intensément érotique. Tous, sauf un jeune couple, 25 ou 30 ans, qui ne cessent de faire des aller-retour vers les alcôves de l’établissement.
Manifestement, ils cherchent du sexe, maintenant. Une amie me lance : « ceux-là, c’est des morts-de-faim ! ». Elle rigole. Ce qu’elle dit doit être vrai, mais, personnellement, je comprends aussi qu’on vienne dans un club libertin pour le sexe. Ça me semble même aller de soi. Et pourtant, les morts-de-faim ont mauvaise presse. Comment et pourquoi ?
Les hommes morts-de-faim
Commençons par évacuer le sujet qui fait l’unanimité parmi les couples libertins. Les hommes qui semblent ne pas avoir baisé depuis des lustres et qui tournent dans le club à la recherche de chair fraîche, prêts à sauter sur tout ce qui bouge. Ceux-là, sans même commencer à porter un sujet sur leur attitude, n’ont strictement aucune chance. Messieurs, trouvez le bon équilibre entre le fait de manifester votre intérêt pour un couple ou pour une femme et apparaître comme des morts-de-faim.
Pire ! Ces hommes-là ont même une fâcheuse tendance à gâcher l’ambiance : qu’un couple soit harcelé par quelques excités de la braguette, et il aura tendance à se refermer, à se montrer méfiant vis-à-vis de tous les hommes qui l’aborderont. C’est un fait : les hommes morts-de-faim sont la plaie des clubs échangistes.
Essayons de les comprendre. On interroge un homme qui nous saoule depuis le début de soirée de ses assiduités. On lui demande s’il pense que c’est la bonne manière de nous aborder : « moi, je paye 80 euros pour baiser, je veux baiser, c’est normal, non ? ». Ben non, m’sieur, et sans vouloir faire offense aux professionnelles, je n’en suis pas une. je suis libertine, je suis là pour mon plaisir, pas pour rentabiliser le tarif d’entrée !
Les couples « qui en veulent »
Autre sujet, celui des couples. A en croire certains – et certaines – les couples morts-de-faim sont à peine moins nuisibles à l’ambiance des clubs échangistes que leurs pendants mâles. Mouais, admettons et essayons de comprendre un peu de quoi il retourne. C’est quoi, un couple mort-de-faim ?

>>> … quand d’autres sont avant toute chose là pour le sexe ! (ill. : Indécentes Libertines)
Et là s’opposent deux visions diamétralement opposées du libertinage en couple. Pour les uns, le libertinage, c’est d’abord s’amuser, rencontrer des gens et éventuellement, avoir du sexe. Pour les autres, c’est d’abord le sexe, et ensuite éventuellement la vraie rencontre. Du coup, les autres passent pour des morts-de-faim pour les uns, mais les uns passent pour des faux-culs vis-à-vis des autres. Vous me suivez ?
Il reste néanmoins de vrais morts-de-faim parmi les couples. J’entends par là ceux qui sont aussi collants que leurs équivalents mâles. Et qui, par voie de conséquence, sont aussi désagréables. Le couple mort-de-faim, le vrai, c’est celui qui passe la moitié de la soirée à tenter sa chance sans même un sourire et l’autre moitié à râler « qu’il ne se passe rien dans ce club ». Ou pire, qui attend sans faire le moindre effort vers autrui et qui se plaint de n’arriver à rien.
Les clubs échangistes pour le sexe
Disons-le, nous considérons, nous, qu’on va dans un club échangiste pour le sexe. et que celles et ceux qui y vont pour vaguement s’encanailler ou pour faire à moitié la gueule parce qu’on leur propose un tour dans les coins-câlins, sont les vraies plaies du monde libertin. Personnellement, nous draguons de façon directe, disons tactile, mais rien n’empêche une discussion… après.
Et si le vrai problème c’était, dans un camp comme dans l’autre, le manque de convivialité. On peut proposer la bagatelle à un couple de toutes les manières qu’on veut, mais avec un sourire c’est quand même plus sympathique, non ?
Les morts de faim devraient se rappeler le bon vieux dicton, on ne prête qu’aux riches. En clair, ce n’est pas en réclament qu’on suscite le désir. Merci pour l’article.
bonjour, un dialogue est presque obligatoire pour ma dame, un peu de draque quoi.
Complètement d’accord et mon partenaire et moi avons souvent discuter avec d’autres vrai(e) libertin(e)s de cette hypocrisie ambiante qui sévit dans beaucoup de clubs libertins. Des rabats joies on en trouve à la pelle. On se demande d’ailleurs ce qu’ils/elles viennent foutre dans les clubs si c’est pour faire la gueule, râler, se plaindre et pire oser donner des leçons de moralité et dénigrer les autres qui viennent là justement pour donner et recevoir du plaisir. Le but c’est évident on vient en club pour s’amuser, s’éclater, kiffer le sexe et ça inclus dans tout ça vivre des expériences hors normes sans tabous.
C’est très clair dans ma tête, si je vais en club c’est pour m’éclater… éventuellement me faire éclater. Je suis évidemment libre d’accepter ou de refuser et sans qu’on me force la main. Combien de fois j’ai eu à faire à des gens femmes, hommes seul(e)s ou couple qui se permettent de proférer des remarques désobligeantes. Purée mais personne ne force personne. Si une femme ou un couple n’a pas envie ben y’a qu’à le dire gentiement sans être irrespectueux et prendre ses grands airs. Combien de fois j’ai entendu ces remarques affligeantes du genre quel lourd, quel crève la faim, et j’en passe… sérieusement on va en club dans un but précis et commun : prendre du plaisir et en donner.
La première fois que je suis allé en club, je decouvrais avec fascination cet univers. J’avais pleins de fantasmes à assouvir. J’ai eu la chance de rencontrer un homme qui avait plus ou moins de l’expérience dans les clubs et à ma demande il m’a initié. J’y suis donc allé dans le but de m’éclater et profiter de chaque instant. Ce qui m’a attiré dans cet univers c’est que tout le monde vient pour la même chose finalement et rien de plus naturel de tout ramener au sexe puisque c’est finalement pour ça qu’on y va toutes et toud. Les donneuses ou donneurs de leçons auront beau jouer les rabats joies peu importe la forme et le fond en définitif ça se terminera dans une partie de jambe en l’air. Encore une fois libre à chacun de conclure ou pas. Personne ne force personne. Y’a juste les motivations qui changent, certaine personne préféreront une forme plus qu’une autre mais en defintif on y vient toutes et tous pour la même finalité sinon à quoi bon fréquenter ce milieu si c’est pour jouer finalement les rabats joies ?
Je ne juge personne et je ne permet à personne de me juger.
Personnellement après toutes ces années et après avoir fait pleins de clubs différents dans de multiples région JAMAIS j’ai eu à faire à un homme casse pied qui cherche à imposer ce que je ne veux pas. Justement quand je ne veux pas je le dit simplement avec gentillesse et réciproquement quand d’autres ne veulent pas avec moi et mon partenaire ben ils nous le disent avec gentillesse et courtoisie et on l’accepte on passe à autre chose ce sont pas les seul(e)s de l’univers avec qui on aurait pu passer un moment sexe. Quand je vais en club je sais ce que je veux et ne veux pas. Le truc est juste une question de feeling, d’attirance sinon sans ça rien n’est possible.
Mais qu’est ce que c’est que ces gens qui se permettent de juger les autres et même de manquer de respects à ces prétendus morts de faim ? Foutez-leurs la paix ils ne font rien de mal et rien d’irrespectueux. Libre à vous de refuser ou accepeter. Rien ne vous obliges et encore heureux et personne ne vous juge alors ne vous permettez surtout pas de juger les autres. Ce milieu est généralement conviviale et tout le monde se respectent. Tout le monde vient pour la même chose finalement. Du sexe. Après c’est juste les envies des uns et des autres qui changent. Certaine aiment plus de délicatesses d’autres aiment qu’on y aille plus directe. Alors avant de chercher à balayer devant la porte des autres balayez d’abord devant la vôtre.